10ème Congrès Mondial du Loisir (6-10 Octobre 2008)
La cérémonie d’ouverture du 10ème Congrès Mondial du Loisir s’est déroulée le lundi 6 octobre 2008 au Centre des Congrès de la Ville de Québec. Le thème du Congrès est « Le loisir et le développement des communautés ». Près de 2500 congressistes (professionnels du loisir, enseignants et politiques) ont pris part aux travaux.
M. Youssouf FALL, Secrétaire Général, rapporteur du Congrès pour le continent africain, accompagné d’une délégation de la CONFEJES composée de douze hauts cadres chargés du loisir à la CJSOI, au Bénin, au Gabon, au Sénégal, en Côte d’ivoire, au Cameroun, au Burkina Faso, au Mali et du Secrétariat général (Mme Loraine Geoffrion, Conseillère technique et M. Ali Harouna Bouramah, Directeur des Programmes Jeunesse), a présenté une communication sur « la situation du loisir dans les pays francophones d’Afrique situés au Sud du Sahara et membres de la CONFEJES ».
Après une brève présentation de la CONFEJES, de ses objectifs et programmes, Monsieur le Secrétaire général de la CONFEJES, membre du panel des continents, a dans sa communication mis l’accent sur l’action menée par la CONFEJES en direction du loisir avant de dresser un état des lieux marqué par :
- La volonté politique clairement affichée par les pouvoirs publics de développer le secteur des loisirs ;
- Le contraste entre cette volonté politique réelle et la faiblesse des moyens financiers et matériels alloués au loisir dans ces pays ;
- La création croissante de départements ministériels chargés du loisir et bien souvent rattachés soit au Ministère des Sports, soit au Ministère de la Jeunesse ;
- L’insuffisance en nombre de cadres qualifiés dans le domaine ;
- L’existence des textes juridiques organisant le secteur ;
- L’implication encore très faible des collectivités locales et du secteur privé dans le développement du loisir, compétence nouvellement transférée par l’Etat à ces collectivités et dont le transfert pose encore problème ;
- Les types de loisirs pratiqués : loisirs physiques et sportifs (les mieux privilégiés par l’Etat), loisirs de plein air, loisirs socio-éducatifs et communautaires, loisirs culturels et traditionnels, loisirs scientifiques et technologies de l’information et de la communication (TIC).
L’attention des congressistes a par ailleurs été attirée sur la place qu’occupe le loisir traditionnel dans la culture africaine, sur son originalité particulièrement dans les communautés rurales et sur le rôle qu’il peut jouer dans le développement de nos jeunes Etats. Quelques exemples ont été cités : la lutte traditionnelle (Sénégal), la fête du cousinage (Niger), les jeux de la PAIQ (Madagascar), la course des masques (Côte d’Ivoire), le Programme « un village, une équipe sportive » (Burkina Faso), etc, qui au-delà de leur aspect ludique contribuent au renforcement de la cohésion sociale, au développement économique, au maintien de la Paix et à la sauvegarde du patrimoine culturel.
Dans ces pays, il se dégage la nécessité de développer un cadre stratégique en s’orientant vers une approche multisectorielle, de développer des partenariats publics-privés nouveaux, de former des cadres spécialisés en loisir et d’élaborer des politiques nationales prenant en compte les fonctions du loisirs, les OMD et les termes de la Charte Africaine de la Jeunesse.
Enfin rappelons que près de 400 communications sont présentées à cette occasion et dans les différents ateliers auxquels prennent part les membres de la délégation de la CONFEJES.